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Pesticides : une étude accablante pour les producteurs de pommes conventionnelles

L’étude de Greenpeace publiée le 16 juin a été menée à grande échelle : des tests ont été effectués sur 85 échantillons prélevés dans des vergers en agriculture conventionnelle de 12 pays en Europe. Ils prouvent une nouvelle fois que le cocktail de pesticides qui est utilisé pour la production des pommes contamine très largement les eaux et les sols. Dans ces 85 échantillons, des traces de 53 pesticides différents ont été détectés, dont 7 non autorisés au niveau de l’Union européenne, sauf sur dérogation de l’Etat membre.

Au final, 78% des échantillons prélevés par Greenpeace dans les vergers contiennent des résidus de pesticide.

Le plus étonnant, c’est le retentissement de cette étude dans les médias. On a l’impression qu’on découvre aujourd’hui ce problème de contamination par les pesticides pourtant dénoncé régulièrement par de nombreuses études. La récente étude de l’EFSA, l’autorité européenne pour la sécurité des aliments, indique clairement que 50% des aliments analysés contiennent des résidus chimiques. Qui pouvait encore imaginer qu’une pomme conventionnelle qui subit en moyenne 35 traitements chimiques lors de sa culture pouvait ne pas en contenir de traces ?

La réponse viendra dans quelques jours : une étude commanditée par le lobby phytosanitaire publiera certainement des résultats très rassurants sur les teneurs en résidus chimiques des fruits et légumes. C’est la stratégie habituelle des lobbies : introduire la confusion dans l’esprit des consommateurs en contrant une étude qui leur est défavorable par une étude contradictoire. Et c’est cette dernière que beaucoup de consommateurs préféreront croire parce qu’elle leur permet de ne pas changer leurs habitudes de consommation.

Et les pommes bio ?

Les pommes bio ne subissent aucun traitement chimique et ne contiennent pas de traces de pesticides. Mais pour être tout à fait complet et pour répondre aux arguments des bio-sceptiques, il est vrai que nulle exploitation n’est à l’abri d’une contamination accidentelle par l’eau ou l’air. Une étude menée en Allemagne sur d’un grand nombre d’échantillons, a conclu d’une part que les contaminations étaient très minoritaires, et d’autres part que les quelques produits concernés contenaient 180 fois moins de résidus que les produits conventionnels !